Refaçonner l’homme : L’ultime transgression  est le dernier livre du docteur Jean-Pierre Dickès, paru en octobre 2012. Son grand succès lui a valu d’être édité une seconde fois l’an dernier aux éditions de Chiré.

Le curriculum vitae du docteur Jean-Pierre Dickès est impressionnant : fondateur de clinique, président de l’ACIM (Association Catholique des Infirmiers et Médecins) et directeur de publication des Cahiers Saint-Raphaël . Riche de son expérience, le médecin dévoile à ses lecteurs l’état et les conséquences des dernières découvertes en médecine, biologie, génétique et bionique qui posent la question de l’avenir de l’homme, et dressait les contours de l’humanité future. Il s’agit d’un travail de dix années, fruit de ses lectures pour les Cahiers Saint-Raphaël, qui consistait à recueillir les exemples les plus effrayant de l’hybris prométhéen de l’homme moderne, pour qui la vie n’est qu’un matériau parmi d’autre. Cette vertigineuse collecte est organisée selon plusieurs objectifs, fixés par les ennemis de la Création.

La modélisation des consciences par l’effondrement de l’éducation nationale, par la théorie du genre ou les carences de l’enseignement historique a pour but de s’opposer à la loi naturelle et à la morale judéo-chrétienne. L’homme du XXIe siècle doit être ignorant de son passé et indifférent à son avenir, il doit assouvir ses plaisirs immédiats, sans se préoccuper de son héritage ou de sa culture.

La destruction complète de la famille, cellule de base de la société, créer des personnes déracinées et malléables. Les enfants des « soixante-huitards » sont les premières victimes de cette vicieuse transgression.

La création d’un homme biologique et artificiel : il s’agit bien là de sarcler l’humanité, comme disait Gracchus Baboeuf, et de créer une humanité artificielle. De nombreux hommes politiques, par exemple Madame le Sénateur Klès, veulent généraliser la fécondation in vitro, l’ectogenèse. L’homme sorti des éprouvettes sera enfin normalisé. Il sera sélectionné selon ses caractéristiques et sa santé. L’auteur n’a pas peur de trouver ce nouvel eugénisme encore plus effrayant que celui d’Adolf Hitler : en effet, il est total, et il conduit à l’élimination massive d’enfants pour des raisons triviales.

L’or rose ou la possibilité de substituer des organes par des cellules souches ne laisse pas le docteur Dickès en reste. Aujourd’hui, on pourrait reproduire la totalité des cellules humaines. Si on ne parle plus aujourd’hui du clonage humain (souvent le fait prétendu d’escrocs), c’est qu’il n’est pas rentable. En revanche, on sait créer des clones d’au moins quatre-vingts espèces : certains chevaux se sont même reproduits sur quatre générations. Du reste, l’être humain n’est pas épargné. Par exemple, on peut modifier des ovules de femmes stériles, par l’apport génétique d’une femme qui ne l’est pas, pour créer une fécondation dont le résultat sera un enfant qui aura biologiquement trois parents. La tentation sera de faire des hommes qui auront les mêmes informations, pour aboutir à une humanité normalisée.

L’homme bionique est notre descendant direct dans l’histoire de l’évolution de l’humanité. L’évolution technologique est si rapide que des dérapages éthiques s’observent tous les jours. À titre d’exemple, le décryptage du génome, prévu par Jean Bernard pour 2050, est déjà accessible à tous pour des sommes modiques. Il serait bientôt possible de faire perdre à l’homme ses souvenirs ou de lui retrouver. Ou encore de lui greffer de nombreux appareils informatiques pour en faire un homme augmenté, un transhumain. Cette philosophie a récemment fait un mort, un scientifique, qui s’est suicidé et s’est fait découper le cerveau, persuadé qu’on le fera revivre dans quelques années, quand les moyens scientifiques le permettront.

La robotique, enfin, laisse soupçonner la création d’intelligences artificielles propres à remplacer l’homme. Cela a déjà été fait. Tel chanteur détient ainsi une restitution de lui-même sur scène, obtenue à l’aide de robots ou de l’informatique. Lui fera-t-on créer de nouvelles chansons après la mort de son modèle ?

 

Qui a intérêt à tout cela ? Selon Jean-Pierre Dickès ces changements sont mis en œuvre par ce que l’on appelle des sociétés d’initiés, les nouvelles « gnoses » ; mais derrière ces forces progressistes, c’est l’ennemi de l’homme et de la Création qui se cache dans sa volonté maligne de détruire l’œuvre de Dieu. Il appartient donc à tous de lutter aujourd’hui pour le bien.

France Renaissance

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