Valérie d’Aubigny est conseiller municipal d’opposition de la ville de Versailles dans le cadre du groupe Versailles Familles Avenir. Elle participera le 19 novembre au 2e Forum de la Dissidence de Polémia, à l’issue de la table-ronde sur la résistance des élus face aux directives des instances gouvernementales.

 

France Renaissance. Après vous être opposée au « Mariage pour tous », vous êtes désormais vent debout contre l’installation de camps d’immigrés dans la ville de Rocquencourt. Votre attitude, qui va à l’encontre de la politique menée par le Gouvernement, peut-elle être qualifiée de dissidente ?

Valérie d’Aubigny. La position des élus du groupe Versailles Familles Avenir peut en effet être considérée comme dissidente dans la mesure où elle s’oppose aux décisions arbitraires du Préfet des Yvelines, Serge Morvan et du gouvernement en général.  Elle apparait comme dissidente également parce que notre expression publique d’opposition à l’ouverture de camps d’immigrés illégaux à Louveciennes, Rocquencourt et partout ailleurs en France, n’est suivie par aucun élu de la majorité municipale dite de droite. Mais el14947883_1450388758312563_994274752066465476_nle n’est pas dissidente en ce sens qu’elle est dans la droite ligne de notre attachement de toujours à notre pays, reflet de ce que ressent le pays réel.

France Renaissance. A cet égard, vous participerez le 19 novembre au 2e Forum de la Dissidence organisée par Polémia. Quel témoignage souhaitez-vous apporter à votre auditoire ?

Valérie d’Aubigny. Je serai heureuse, en apportant mon humble témoignage, de montrer que partout où cela est possible, des citoyens soucieux du bien commun peuvent s’engager pour porter la voix du bon sens, libre de tout attachement de parti ou coterie. Comme simple conseiller municipal, il est déjà possible, si l’on se poste solidement aux frontières de ce mandat, de tenir une position qui peut infléchir le cours des choses. En premier lieu, en mettant des mots sur les dysfonctionnements ou les incohérences ; en second lieu, en initiant des actions de résistance.

France Renaissance. En septembre, vous vous êtes rendue à une manifestation devant la Préfecture des Yvelines pour contester l’installation d’un « camp de migrants » à Louveciennes. « Il a fallu attendre des fuites dans la presse afin de connaître les plans du gouvernement », avez-vous souligné. Ces initiatives portées par la société civile sont-elles susceptibles d’influencer le gouvernement ? Quelles actions conjointes aux manifestations peuvent être menées par la société civile refusant ce type de directives ?

Valérie d’Aubigny. Savoir si cela influencera le gouvernement aveugle et sourd, désemparé comme une lourde bête malade qui jette ses regards avides de tout côté pour trouver des lieux d’accueil pour les immigrés clandestins, je l’espère et continuerai à tout faire pour cela. Il est bon que d’autres actions soient menées conjointement aux manifestations. Des collectifs de citoyens se sont créés spontanément, des pétitions mises en ligne, une activité forte sur les réseaux sociaux qui alimentent la réflexion, permettent aux habitants de se sentir moins isolés et surtout d’échanger des informations, puisque celles-ci ne sont pas données ouvertement et clairement par l’Etat.

France Renaissance. Face à ce que vous tenez pour « une invasion migratoire », vous estimez que certains préfets et élus mènent une politique « anti-française ». Pourtant, les élus qui s’y opposent font l’objet de condamnations récurrentes dans la presse ou sont susceptibles d’être poursuivis judiciairement. Face aux « pressions », quelles sont les capacités d’action de l’élu ?

L’étau se resserre sur la liberté de parole et d’action des élus, des élus locaux comme les autres. Outre les menaces judiciaires, les collectivités territoriales en totale dépendance financière de l’Etat, ne s’autorisent pas ou peu de résistance. La prudence n’exclut pas l’audace de tenir fermement sur des points non négociables en attendant, et il faut travailler à cela, que le système, sclérosé par de multiples interdépendances financières, soit assaini et remis à plat dans un futur que nous espérons proche !

Samedi 19 novembre 2016, Polémia vous invite à entrer en résistance ! De 13h30 à 19h, l’Institut vous attend nombreux à l’Espace Cap 15, 13 rue de Grenelle (Paris XV).
Inscrivez-vous dès maintenant sur la plateforme en ligne.

aloysia biessy