«N’est-ce pas l’exigence de la charité: délivre ceux que tu ne peux guérir!»

Conclusion du film pro-euthanasie de 1939

Leben Ohne Hoffnung (Existence sans espoir).

 

«Il fallait mettre fin à l’existence indigne d’être vécue des malades mentaux.»

Dr Hans Lammers, chef de la chancellerie de 1933 à 1945,

Procès des médecins de 1945.

 

 «Le Reichsleiter Bouhler et le docteur en médecine Brandt sont chargés, sous leur responsabilité, d’étendre les attributions de certains médecins à désigner nominativement. Ceux-ci pourront accorder une mort miséricordieuse/clémente (Gnadentod) aux malades qui auront été jugés incurables selon une appréciation aussi rigoureuse que possible.

Signé A. Hitler»

Führer Order, 1erseptembre 1939.

 

L’euthanasie promue par une politique étatique demeure une des caractéristiques du nazisme, à travers notamment le programme Aktion T4. Il désigne la campagne d’euthanasie systématique des handicapés et des malades mentaux en Allemagne, menée de janvier 1940 à août 1941.

Cette politique, connue et largement étudiée, n’est pourtant qu’une émanation d’une culture politique et philosophique plus profonde, issue du courant eugéniste du début du XXe siècle, qui a légitimé un « assainissement » de la population, mais également le principe de « délivrance » par une mort administrée par la médecine des individus dont l’existence serait insupportable, pour cause de maladies incurables. Acquis à ces thèses, le régime nazi a développé, dès son arrivée au pouvoir en 1933, une campagne en faveur de l’euthanasie, en utilisant notamment des techniques de communication et un vocabulaire valorisant la dignité et la compassion.

Cette étude sur l’euthanasie sous le IIIe Reich se présente en deux parties : nous exposerons d’abord les racines idéologiques de ce projet nazi, puis l’application de la Gnadentod, la « mort clémente », qui se traduit aujourd’hui encore par « euthanasie ».

dossier à télécharger ici : Euthanazis

 

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