Expulsion des FEMEN squattant un organisme public

Lundi 30 juin, le tribunal d’instance d’Asnières a ordonné à l’encontre des FEMEN leur expulsion « sans délai » des locaux d’un organisme public qu’elles occupent illégalement à Clichy-la-Garenne depuis novembre 2013.

En effet, après un incendie accidentel dû à une maladresse de leur leader, les FEMEN – avec l’aide d’un élu socialiste de Paris – ont installé leur quartier général dans les locaux du Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne.

Le tribunal a jugé que la force publique pourra être utilisée en cas de refus des FEMEN d’évacuer les lieux. Celles-ci sont par ailleurs condamnées à verser 7 398 euros au propriétaire des lieux au titre des factures d’électricité et 1 500 euros dans le cadre de la procédure.

Premières décisions de justice mettant un frein à l’impunité des FEMEN

Le groupe féministe radical ukrainien FEMEN a à son actif 19 actions subversives menées en France entre le 31 octobre 2011 et le 5 juin 2014. A chaque fois, ces opérations sont largement revendiquées et médiatisées.

Pourtant, les informations faisant état de poursuites devant la justice à l’encontre des FEMEN sont rarissimes. En effet, outre la procédure visant à les expulser de leur squat en banlieue parisienne, ces militantes hystériques n’ont été poursuivies qu’une seule fois, et seulement pour dégradations matérielles, lors de leur intrusion dans la cathédrale Notre Dame à Paris en février 2013.

Pour rappel, à la suite de la renonciation du pape Benoît XVI, des militantes FEMEN avaient investi la cathédrale Notre Dame. Seins nus et couvertes de slogans hostiles à la religion catholique, elles s’en étaient prises avec des bouts de bois aux cloches qui étaient exposées. Après avoir été interceptées par les services d’ordre, elles avaient été relâchées sans garde à vue.

Renvoyé plusieurs fois, leur procès doit se tenir le 9 juillet prochain. Six membres des FEMEN ont d’ores et déjà été mises en examen pour « injures publiques à raison de l’appartenance à la religion catholique ».

Réaction dédaigneuse et méprisante de la leader des FEMEN

Inna Shevchenko était présente au tribunal d’Asnières pour l’audition du verdict. Elle a alors proféré une nouvelle menace clairement antichrétienne :

« Nous occuperons soit une église à Paris, soit l’hôtel de ville de Paris ».

Une telle déclaration signifie bien que l’intéressée n’a rien à craindre des autorités publiques, qu’elles soient juridictionnelles ou politiques. En effet, plusieurs membres de ce mouvement ont le statut de réfugiés politiques qu’elles ont d’ailleurs obtenu en un temps record auprès de l’Ofpra. Inna Shevchenko a également déclaré être « « en train de réunir tous les papiers pour toucher le RSA ». Malgré cette première décision de justice, les FEMEN continuent de bénéficier d’une impunité totale, qui les renforce et ne les dissuade absolument pas. Pourtant, il est de bon sens lorsqu’un réfugié obtient l’asile politique en France qu’il s’abstienne d’activités politiques provocatrices.

Les FEMEN « lâchées » par certains de leurs soutiens socialistes

 Lorsque la gauche tolérait avec une certaine bienveillance les actions des FEMEN – Anne Hidalgo allant même jusqu’à les trouver « émouvantes » – il semble aujourd’hui que les FEMEN perdent peu à peu leurs soutiens chez les socialistes.

Après l’irruption d’une FEMEN en décembre 2013 ayant profané avec une violence inouïe l’église de la Madeleine, Anne Hidalgo tout comme Manuel Valls avaient réprouvé les dégradations commises contre les lieux de culte. Les municipales approchant ont certainement favorisé la prise de conscience – dans le meilleur des cas – des responsables socialistes.

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