Hongbing Song est un auteur chinois, chercheur en économie et ancien consultant pour des fonds de retraite. Il est considéré comme étant un spécialiste de la finance internationale. En outre cet auteur appartient à ce nouveau courant économique : le « nationalisme économique », un mouvement économique qui considère l’économie comme étant l’aboutissement de conflits politiques. En ce sens, la mondialisation et l’économie globale ne relève que de stratégies nationales. Dénigré par les économistes « classiques », il en reste, néanmoins, très populaire parmi ses lecteurs. La maison d’édition, Le retour aux sources, a publié son ouvrage en 2013. Deux autres livres ont été écrits par l’auteur, reprenant ce thème : Currency Wars 2 : World of Gold et Currency Wars 3 : Financial High Frontier. Ils n’ont pas encore été traduits en français par une maison d’édition.

La première démarche de l’auteur est d’expliquer aux élites politiques chinoises le chemin nécessaire, afin de faire de la Chine la première puissance mondiale. Ainsi Hongbing Song, qui a vécu aux Etats-Unis et en Chine, connait les causes de la puissance américaine. C’est pourquoi l’auteur sait que la suprématie politique chinoise ne peut passer que par l’hégémonie économique. Toutefois, le chercheur constate que cette préoccupation économique de la part de la Chine est très récente, puisqu’il faut attendre la deuxième partie du XXème siècle pour remarquer un certain souci chinois sur les questions financières.  L’essai de cet ancien consultant financier dépasse la simple analyse, pour prendre les dimensions du manifeste politique. L’auteur présente avec son œuvre une nouvelle voie économique qui permettrait à la Chine d’assoir son autorité sur la finance mondiale.

Membre du « nationalisme économique », Hongbing présente une situation internationale où les Etats ne contrôlent plus la finance. Ce sont des banques, des organismes financiers (fonds de pension) qui ont toute autorité sur l’économie mondiale, mais surtout sur la politique mondiale. D’ailleurs l’auteur met en cause certaines banques, responsables selon lui de guerres et de conflits à travers le monde. Il faut donc combattre cette suprématie. Et pour cela, il faut utiliser l’outil monétaire. Du reste, la sous-évaluation du yuan appartient à cette guerre monétaire où s’affrontent différents blocs monétaires (le bloc dollar, le bloc euro, le bloc yuan), une politique monétaire qui avantage les exportations chinoises sur le marché international.

Une des analyses primordiales de ce chercheur concerne l’imprégnation des instituts financiers ou de familles liées au monde financier dans l’économie globalisée. Ainsi seulement 147 instituts financiers contrôlent près de 37 millions d’entreprises transnationales. Des instituts financiers qui sont eux aussi sous le contrôle de quelques familles. Un cas concret, retranscrit par l’auteur, concerne la dynastie Rothschild, une famille juive originaire d’Allemagne et présente dans le monde financier depuis le XVIIIème siècle. Cette famille a créé en plus de 200 ans un véritable empire financier, accumulant de nombreuses richesses et contrôlant la vie économique et politique de certains pays. Ainsi la bataille de Waterloo en 1815 a permis l’émergence financière de cette famille. Grâce à un vaste réseau d’espionnage, elle a pu connaître la victoire  alliée un jour avant le gouvernement britannique et les marchés financiers britanniques. La famille Rothschild a alors manipulé le marché des obligations britanniques avec des fausses rumeurs, afin d’en acheter une grande partie au rabais. Cette manipulation des cours lui a donc permis de contrôler la banque d’Angleterre. L’auteur montre à travers cet exemple la domination des économies nationales par des familles et des groupes financiers qui manipulent l’inflation, les politiques économiques, la demande et l’offre de monnaie, afin de servir leurs propres intérêts.

La guerre des monnaies : La Chine et le nouvel ordre mondial nous donne une autre perspective de l’économie. Une économie qui n’est pas au service d’un peuple, mais qui asservit le peuple.  L’auteur, grâce à de nombreux exemples historiques, démasque les véritables acteurs de l’économie : les Rothschild, les sociétés financières, les fonds de pension etc… En outre, l’ancien consultant explicite la guerre des monnaies qui s’est renforcée avec la crise des subprimes. Pour cela, il montre comment quelques groupes financiers manipulent l’offre et la demande de monnaies. Finalement cet essai, rejeté par de nombreux économistes du courant dominant, non-traduit dans de nombreux pays pour des propos qualifiés d’antisémites, est pourtant un moyen pour mieux comprendre la politique des pays en développement tels la Chine, qui mettent en place leur propre défense commune face à une guerre financière sans frontière.

France Renaissance

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