Ce mercredi 26 novembre, l’Assemblée nationale s’apprête à voter une proposition de résolution faisant de l’avortement un droit fondamental. Une décision qui va pourtant à rebours de la volonté des européens de défendre la vie et la famille. Le pape François, en reçu hier au Parlement européen à Strasbourg, a été vivement applaudi par les eurodéputés lorsqu’il a déclaré ceci : « …cellule fondamentale et élément précieux de toute société, la famille unie, féconde et indissoluble porte avec elle les éléments fondamentaux pour donner espérance à l’avenir. Sans cette solidité, on finit par construire sur le sable, avec de graves conséquences sociales. […] L’être humain risque d’être réduit à un simple engrenage d’un mécanisme qui le traite à la manière d’un bien de consommation à utiliser, de sorte que – nous le remarquons malheureusement souvent – lorsque la vie n’est pas utile au fonctionnement de ce mécanisme elle est éliminée sans trop de scrupule, comme dans le cas des malades en phase terminale, des personnes âgées abandonnées et sans soin, ou des enfants tués avant de naître. »

En Espagne, les pro-vies rappellent au gouvernement sa promesse non tenue

Le premier ministre espagnol Mariano Rajoy, avait été élu et obtenu la majorité absolue au parlement grâce au soutien massif des défenseurs de la vie. En échange, il avait promis un texte de loi restreignant fortement l’accès à l’avortement, pratiqué souvent par confort, et faisant l’objet de nombreuses dérives. Ayant subi de forte pressions politiques, le chef du gouvernement de droite a finalement fait marche arrière en retirant son projet de loi.

Ce dimanche, pour protester contre le non-respect de cette promesse électorale, plus d’un million d’Espagnols ont défilé dans les rues de Madrid derrières des banderoles « Chaque vie compte » ou encore « Oui à la vie, non à l’avortement. ». Ils ont également sifflé copieusement le siège des conservateurs en passant devant, menaçant de ne plus voter pour le Parti populaire aux élections générales prévues en décembre 2015.

Cet exemple illustre bien la volonté du peuple de faire prendre conscience aux responsables politiques qu’ils sont comptables devant les électeurs et que le service du bien commun passe avant les manœuvres politiciennes.

En Allemagne, l’idéologie du genre à l’école n’est pas tolérée

Des milliers de personnes ont manifesté à l’appel de la Demo für Alle (Manif Pour Tous allemande) dans les rues de Hanovre en Allemagne pour dénoncer la résolution de loi proposée par le SPD (Parti social-démocrate) et les Verts pour introduire dans le land de Basse-Saxe la « diversité sexuelle » dans toutes les matières enseignées à l’école. Cette résolution a été adoptée vendredi dernier. L’avis du parlement doit encore être émis en décembre.

Cette résolution de loi prévoit que les nouveaux manuels scolaires ne seront autorisés que s’ils « prennent en compte la diversité des identités sexuelles ». Demo für Alle dénonce aussi les projets d’éducation scolaire réalisés en partenariat avec des associations LGBT dont le but est de permettre de « rencontrer des gens d’identité sexuelle et de genre différentes ».

Le mouvement dénonce par ailleurs la sexualisation croissante des enfants à l’école. Il rappelle aux dirigeants politiques que les premiers éducateurs des enfants restent les parents, et que l’Etat via l’école n’est en charge que de l’instruction.

En France, succès des rassemblements des « Familles plumées »

En fin de semaine dernière avait lieu dans toute la France des rassemblements organisés par un collectif qui s’inscrit dans la continuité de la Manif Pour Tous. Devant l’Assemblée nationale, ou les préfectures en province, les  «Familles plumées»» ont  protesté contre les mesures du gouvernement touchant les familles : réduction du congé parental, baisse du quotient familial ou encore mise sous condition de ressources des allocations familiales… Cette initiative citoyenne entend «coaguler l’opposition de droite avec les syndicats, le Front de gauche et les frondeurs du PS», qui ont «exactement les mêmes arguments». Une pétition à François Hollande a déjà rassemblé plus de 15.000 signatures.

Ces initiatives citoyennes s’inscrivent dans la durée et sonnent le réveil des nations européennes trop longtemps victimes des politiques libérales-libertaires issues de mai 68. Tous ces mouvements s’allient, se coordonnent et entendent bien peser de plus en plus dans le débat politique national et européen qui s’est trop longtemps déroulé sans eux, voire contre eux. Les responsables n’ont plus le choix : ils doivent comprendre une bonne fois pour toute qu’ils sont au service du bien commun, sous l’œil vigilant de leur peuple, sous peine de subir des défaites électorales à répétition.

France Renaissance

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